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Jardin du Prieuré : Plantes de collection

« J’ai toujours mis des fleurs dans le jardin, des glaïeuls, des dahlias, des lys, des violettes, des pivoines, des œillets… pour le plaisir de les cueillir, pour faire des bouquets ». (Marinette)

Dans les jardins des presbytères, « le Jardin de Marie » rassemble les fleurs qui sont destinées à la cueillette, au rythme des fêtes liturgiques et des offrandes. Au Moyen-Âge, beaucoup de plantes à fleurs sont avant tout médicinales et symboliques pour les croyances spirituelles à travers les époques.

« La rose peut servir à purger, l’iris atténue les douleurs de la vessie, le lys est résolutif et la pivoine est le grand remède médiéval de l’épilepsie ». (Michel Botineau)

LYS D’UN JOUR
HÉMÉROCALLES

Hemerocallis sp.
Famille : Xanthorrhoeacées (ex. Liliacées).

La fleur est composée de 3 pétales et 3 sépales concolores (appelés tépales), chacun avec une nervure centrale de couleur identique ou contrastante. La section centrale de la fleur a une couleur différente.
L’hémérocalle est une plante vivace, tolère la sécheresse et prospère dans de nombreuses zones climatiques.
Les hémérocalles peuvent être consommées (jeunes pousses, fleurs, boutons) pour agrémenter salades, beignets, hors d’œuvre. Tout est comestible (fleurs, boutons, jeunes pousses et racines), toutefois avec modération, car l’hémérocalle est laxative.
Au jardin du prieuré, les variétés plantées sont nombreuses :
PINK DAMASK
CHRISMAST IS, 1979
WIDEYED
CHATEAU BLANC, 1981
COORKIES
DISTACHIA
AVA MICHELE
SUMMER WINE
CRIMSON PIRATE
ED MURRAY

LES IRIS

Famille des Iridacées (Liliacées)

Dans les recommandations du Capitulaire De Villis, on retrouve « gladiolum », glaïeul (gladiolus ou iris). Dans les textes, elle est assimilée parfois au glaïeul.

« Lors des naissances à l’étable, pour la délivrance : décoction de racines d’iris bleu, à Luzinay, à St Pierre de Chandieu ». (Charles Talon)

Au jardin du prieuré, les variétés plantées sont nombreuses :
MANOU
GERMAINE PERTUIS
ÉVOLUTION
ZAPA
SABLE NIGHT
OCHRECE COERULEA
FANTAISIE
LAVANESQUE
TAM TAM
PIERRE MENARD
CHERREAU
ADVANCE GUARD
HELIOS
LOMBARDY
SILVERADO
OCTOBER
STINGRAY
HAPPY BIRTHDAY
AS DE CŒUR
WONDROWS
PERFECT INTERLUDE

La fleur de lys – « le lys de la Madone »

La fleur de lys des rois est une fleur d’iris, car il s’agissait de la fleur du roi Louis que l’on appelait à l’époque Loïs.

C’est la plus ancienne cultivée (Lilium candidum) comme fleur d’ornement (des représentations ont été retrouvées au XVIIème siècle av.J.C.). Le lys est le symbole de pureté virginale et l’abandon à la volonté de Dieu.

« J’avais du lys blanc dans le jardin, je mettais les pétales dans l’alcool, je l’utilisais pour soigner coupures, écorchures ». (Michèle)

« Dans la plupart des maisons, on rangeait soigneusement un flacon d’eau de vie dans lequel macéraient des feuilles de lys. On plaçait délicatement une de ces feuilles sur la plaie avant de l’envelopper de toile ». (Charles Talon)

Principes actifs 

flavonoïdes (quercétine), saponosides, alcaloïdes, tanins, caroténoïdes, huile essentielle à linalol, citronellal.

Usage

vulnéraire, antioxydante, anti-inflammatoire pour les lésions cutanées, douleurs musculaires. Dans les textes sous le nom de lis, on parle parfois de l’arum ou de pied de veau (ressemblance de la fleur, la cape du prêtre) mais qui est une plante purgative puissante.

LES PIVOINES – « Rose de Notre-Dame »

« Cette fleur magnifique, offerte pour la Pentecôte et que l’horticulteur a voulu modifier, a été aussi, par sa racine, le grand remède contre la maladie due à l’influence de la Lune, l’épilepsie, et ce, depuis Hippocrate ». (Michel Botineau)

Famille : Paeoniacées
La pivoine tire son nom d’un dieu guérisseur « Paeon », elle fait l’objet d’un véritable culte et rituel dans son usage.

Pivoine Arbustive PAEONIA SUFFRUTICOSA

Au jardin du prieuré, les variétés plantées sont nombreuses :
JOSEPHINE SENECLAUZE
DOJEAN, 1988
OSIRIS
CHROMATELLA, 1928
PRINCESSE AMELIE

Pivoine Herbacée

PAUL M WILD LACTIFORA, 1964
INSTITUTEUR DORIAT, 1925
SKY PILOT, 1939
HYBRIDE ORANGE GLORY, 1956
MOONRISE, 1949
GLOIRE DE CHARLES GOMBAULT, 1866
CHIEF JUSTICE, 1941

LES HOSTAS

Famille des Asparagacées (Liliacées)
Plusieurs variétés sont plantées au jardin du prieuré :
FRAGRANT DEAM
SUMMER BREEYE

UNE RÈGLE DE NOMENCLATURE

L’hosta fait partie de ces plantes qui ont changé de nom de façon un peu étrange. Le nom hosta a été donné au genre en 1812 en l’honneur du botaniste autrichien Nicholas Thomas Host. Mais on la trouve aussi dans des textes anciens sous le nom japonais Giboshi ou l’autre nom du genre, Funkia donné en 1817. Aujourd’hui le nom de hosta a été officialisé en raison de son antériorité, comme le veut la règle de la nomenclature botanique.

L’IF

Taxus Baccata Spirale
Famille des Taxacées

L’if est appelé aussi if d’Europe, if commun. Il se distingue des autres gymnospermes (groupe de la plupart des conifères) par des feuilles étalées sur 2 rangs, plates et non piquantes, vert sombre dessus et luisantes en dessous. Les arbres femelles portent des « fruits » en forme de baie charnue rouge (arilles), renfermant une graine unique et absence complète de résine dans ses tissus.
Très décoratif, toujours vert, il supporte bien la taille, il a été très cultivé pour l’ornement des jardins, des parcs et des cimetières.
L’if avec ses propriétés vénéneuses (bois, écorce, feuilles et graines) était connu dès la plus haute Antiquité. Seul l’arille débarrassé de sa graine est comestible, aux propriétés adoucissantes, béchiques et laxatives.

Textes : Delphine Clerc Bravais, mémoire de fin d’études, enquêtes Ethnobotanique sur les usages des plantes retrouvés en Bas-Dauphiné, Ecole Lyonnaise de Plantes Médicinales & des Savoirs Naturels, 2022.