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Jardin du Prieuré : il était une fois une fleur

« L’art des jardins permet à l’homme de recréer un univers à sa mesure, au sein duquel il inscrit l’histoire de ses rêves, de ses espoirs ». Pierre de Nolhac

« Ce lieu, quoique tout proche de la maison est tellement caché par l’allée couverte qui l’en sépare qu’on ne l’aperçoit de nulle part. L’épais feuillage qui l’environne ne permet point à l’œil d’y pénétrer, et il est toujours soigneusement fermé à la clé […] En entrant dans ce prétendu verger, je fus frappé d’une agréable sensation de fraîcheur que d’obscures ombrages, une verdure animée et vive, des fleurs éparses de tous côtés, un gazouillement d’eau courante et le chant de mille oiseaux portèrent à mon imagination du moins autant qu’à mes sens, mais en même temps je crus voir le lieu le plus sauvage, le plus solitaire de la nature, et il me semblait être le premier mortel qui jamais eut pénétré dans ce désert. » Jean-Jacques Rousseau, extrait La Nouvelle Héloise, 1761.

CAMÉLIAS

Extrait – La Dame aux Camélias (1848), Dumas fils – Chapitre 2 – Le portrait de l’héroïne :

« Marguerite assistait à toutes les premières représentations et passait toutes ses soirées au spectacle ou au bal. Chaque fois que l’on jouait une pièce nouvelle, on était sûr de l’y voir, avec trois choses qui ne la quittaient jamais, et qui occupaient toujours le devant de sa loge de rez-de-chaussée : sa lorgnette, un sac de bonbons et un bouquet de camélias.
Pendant vingt-cinq jours du mois, les camélias étaient blancs, et pendant cinq ils étaient rouges ; on n’a jamais su la raison de cette variété de couleurs, que je signale sans pouvoir l’expliquer et que les habitués des théâtres où elle allait le plus fréquemment et ses amis avaient remarquée comme moi. On n’avait jamais vu à Marguerite d’autres fleurs que des camélias ».

HÉMÉROCALLES

On les appelle lys d’un jour, car leur fleur est éphémère et ressemble au lys, leur feuillage est cependant très différent. Dans cette famille, les fleurs de la plupart des espèces s’épanouissent à l’aube et se fanent au coucher du soleil, pour être remplacées par une autre sur la même tige le lendemain. Certaines espèces fleurissent la nuit.

Recherche des textes : Delphine Clerc Bravais, mémoire de fin d’études, enquêtes Ethnobotanique sur les usages des plantes retrouvés en Bas-Dauphiné, Ecole Lyonnaise de Plantes Médicinales & des Savoirs Naturels, 2022.